Objets fenêtre (2012-13)
Objet fenêtre N°1
Banquette Louis Philippe, impression par sublimation sur velours. 2012
L’objet fenêtre N°1 est une banquette Louis Philippe, recouverte d’un velours imprimé ornée d’un fragment de dessin à l’encre de chine. C’est un motif « fragmentaire ».
Les parties de dessin qui manquent autour permettent d’amener la notion d’espace, de place, et focalisent l’attention sur l’endroit où l’on s’assoit. L’encre, dont ce fragment a été extrait met en acte l’engagement du peintre avec sa peinture.
Cet objet est motivé par le questionnement de la place et de la couleur, la teneur du repos … le violon d’Ingres qui nous habite tous. Que fait le peintre quand il se re-pose ?
Rendre fenêtre un objet, c’est creuser au dessous de la surface domestique des vies quotidiennes, c’est faire une utopie d’un objet usuel ( d’un con de canapé par exemple), donner corps à l’impossible en passant outre la trivialité des bouteilles pour les transformer en cornes d’abondance : je suis occupée à meubler pense-t-elle, en ornant son temps de (belles) choses à faire. Jamais, ô grand jamais, s’agira-t-il de nier le gésir matériel des objets, (la simple et cruelle immanence des objets (fenêtres)), mais bien d’en faire des fontaines.
Par quel motif, pourquoi ? quoi ? comment ? car c’est bien de gestes et d’engagements qu’il s’agit.
Objet fenêtre N°3
Fauteuil petit voltaire, impression par sublimation sur velours. 2013.
Ce fauteuil petit voltaire est recouvert d’un velours imprimé du motif « ligne de forme ». Ligne de forme est une ligne d’excréments d’escargot (l’escargot mange et chie du papier coloré) , colorée dans la masse, assemblée en dégradé. C’est un motif qui joue sur la perception. Il transgresse les codes esthétiques et historiques, c’est un motif bouffon.