Espaces manœuvres et Révolution (2017)
Espaces Manoeuvres
Cette exposition fait partie d’une série de 5 à Mourmansk, Kaliningrad Novossibirsk, Saratov et Kazan sur une invitation de L’institut Français de Russie, antenne de saint Petersbourg d’avril à Juin 2017.
Cette exposition par une mise en relation des visiteurs avec les pièces présentées, offre un questionnement sur le mouvement que l’on doit effectuer face à une oeuvre. Le pari est de penser que cet engagement est à la base de toute rencontre, vers autrui, vers soi et surtout vers plus loin et plus grand que soi, vers le pouvoir à s’émerveiller, à penser, à créer, vers le pouvoir d’agir.
Des cartes invitent le spectateur à interagir avec les œuvres de l’exposition. L’impermanence est au travail au travers de dessins muraux voués à être effacés, de sculptures mangées par des escargots ainsi condamnées à la métamorphose et par les relations éphémères qui vont se déployer dans l’exposition.
Dessins muraux: «Révolution»
Réalisées à l’encre de chine directement sur les murs, ces peintures offrent des glissements entre abstraction et représentation, le proche et le lointain, le net et le flou, apparition et disparition. Ils sont des accumulations d’états de frontières, sfumato et liminales. Peints directement sur les murs et destinés à être effacés quelques jours après leur réalisation, ce sont des vanités émancipées.
Sculptures mangées: «Pièces de forme»
Des volumes sont formés par l’accumulation de couches de papier mangées par les escargots. La différence de poids du papier et de leurs excréments donne le titre de chaque pièce, offrant une mesure de ce qui nous échappe.
Vidéo « Atlas »
Projection de la vidéo sonore Atlas dans laquelle un escargot défèque bleu. Musique par Jean-Luc Guionnet.
Un Atlas dont le caillou-monde serait la maison-corps : petite bête qui reprend le cosmos à son compte et nous apprend le vide en digérant le bleu du ciel. Merde et création mises en spirale par la poussée d’un hymne de rien, de ce qui chante pour on ne sait quoi.
Puzzle « Elasticités»
Un puzzle, un dessin à dominantes de gris est imprimé et divisé en 2000 petites pièces. Un travail laborieux et difficile pour lequel il faut obligatoirement œuvrer à plusieurs durant toute l’exposition.
Dessins manipulables: « espaces manœuvres »
Chaque élément offert à la manipulation offre au public un pouvoir concret sur l’exposition. Chacun est libre de mesurer l’invitation métaphorique qui lui est ici faite.
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Quelques-unes des 7 cartes du jeu « A quoi bon transformer le monde si le monde ne regarde pas ? «
« Espaces manœuvre » Exposition à activer.
L’exposition se traverse seul ou à plusieurs. Les cartes sont cumulables à loisir.
Pour inviter d’autres visiteurs à explorer ensemble, leur montrer la carte choisie.
Le temps est organique et personnel, il n’est pas limité.
Espace
Utiliser les dessins muraux pour fabriquer de la pensée.
La suivre et la laisser rebondir.
Toucher les dessins, les inviter à nous toucher.
Manoeuvre
Manipuler les dessins transformables.
Plier délicatement, manœuvrer la fragile transformation.
Changer la forme du dessin.
Le déplacer dans l’espace.
Changer l’exposition.
Observer.
Elasticité
Faire le puzzle.
Consciencieusement, laborieusement et méticuleusement œuvrer au commun.
Seul, à plusieurs.
Laisser libre cours à la parole, à la pensée.
Mouvement
Visiter l’exposition en se centrant sur son propre corps : sa masse, ses contours, sa mécanique, ses charnières et articulations.
Du cheminement conscient à la danse.
Etre soi-même sculpture.